C’est en allant, notamment, à Pinet, que l’on peut vraiment appréhender ce que sont les Raspes du Tarn et l’on apprend beaucoup plus au travers de ces quelques kilomètres qu’avec beaucoup de dossiers, de comptes rendus ou de tableaux !
De surcroît, tout en percevant l’isolement, tout comme à Coudols , c’est un vrai bonheur pour les yeux.
Les eaux chargées de calcaire dissous du Tarn lui donnent une couleur bleu clair à la fois dense et claire, qui est magnifique sous un beau soleil de printemps.
Dans le même temps, ces gorges mettent bien en évidence le côté sauvage de la vallée et l’impérieuse nécessité, pour les habitants de ces zones, de pouvoir bénéficier de services, si ce n’est en proximité immédiate, tout au moins, d’une manière structurée et accessible.
Le village de Pinet, sur un piton de la rive nord du Tarn, semble figé là depuis quelques décennies, comme si le temps s’était arrêté : pas un bruit, si ce n’est celui de quelques oiseaux et de l’eau qui s’écoule, le soleil qui brille, …
Ainsi, le bar-restaurant Montels donne l’impression d’être figé depuis quelques décennies, dans l’attente d’un client prochain, tout comme le sont aujourd’hui tous ces établissements du fait de la Covid-19.
En contre bas de ce petit village, le barrage de Pinet, qui se partage sur les communes du Viala du Tarn et de Saint Victor et Melvieu.
En contrebas du barrage, vers l’Aval donc, le Tarn continue son cours et passe la limite de la commune, et donc du Canton Tarn et Causses également, à une altitude proche de 300 mètres.
Lorsque après la visite de Pinet, plutôt que de repartir sur son chemin, vers le Viala du Tarn, on continue vers Coudols, via Plescamps, la Sotte, Arques Basses, …. et qu’à certains endroits, les chemins prennent le relai de la route, on se dit que les Raspes se méritent … Peut-être comme ce canton Tarn et Causses, qui ne se laisse pas découvrir aisément, et qui mérite bien également, de prendre des chemins de traverse pour en appréhender toute la diversité et la richesse.
En sortant de la commune, après avoir passé Coudols, au nord, on passe la barre des 1000 mètres, après les Combettes et en allant vers Candadès.
Ainsi, la Commune de Viala du Tarn, avec ses 700 mètres de dénivelé, ses villages dispersés dans les diverses vallées, illustre bien cette ruralité profonde et la complexité de gestion d’un tel espace de vie, à la fois exceptionnel et exigeant.